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LE JOURNAL D'UNE TEAM IMPOSSIBLE

Vinland Saga #125 : L'absurde guerre

Écrite par : Kit • Catégorie(s) : Vinland Saga • Postée le 18/08/2016 09:36 pm


Bonsoir,

Escrire a droit, sanz vice de barbarisme et de soloecisme.

Voilà une intention des plus honorables, une devise qu’il nous faut graver en nos cœurs pour faire flotter sur nos esprits distraits la droite et juste autorité de la lettre. Comportons-nous en parangon de rectitude afin que de la grammaire et l’orthographe nous fassions une juste utilisation. Oui mais voilà que déjà le sens de ce que j’écris m’échappe et que l’absurde me gagne. C’est l’anacoluthe qui me guette, quand la logique sémantique se fait rebelle à toutes instructions de ma part. Mais la liberté n'appartient pas à la volonté. Et puisqu’il en est ainsi, en accord avec mes croyances, qu'on voie si, en prenant la chose de cette manière, on ne pourrait pas terminer la question agitée depuis si longtemps du truc, mais très absurde d’après machin, puisqu'elle est inintelligible, si la volonté de l'homme est libre ou non... Non répond cette news !

Qu’est-ce qui a quatre roues et un million d’ailes ? Un tombereau d’ordures grouillant de mouches.

L’idée absurde, imprévue, sans rapport ni connexion avec le sujet de la news, mon caractère ou les passions qui en moi s’agitent ! Cette idée, que j'appellerai hiéroglyphique, représente évidemment le côté surnaturel de l’écriture, et c'est justement parce qu'elle est absurde que les anciens l'ont cru divine. Comme elle est inexplicable par les causes naturelles, ils lui ont attribué une cause extérieure à l'homme, divine, c’est-à-dire moi. Mwhahaha, je l’ai semé ! La graine du doute en vous éclot face à cette suprême révélation, dont je n’aurais pas oublié le chapeau. Les archanges de tous les panthéons et toutes théologies soufflent avec forces dans leurs trompettes car voici que s’amorce ma glorieuse chevauchée ! La mort chevauche dans la nuit, à travers la plaine. Le vent de la nuit à travers la plaine halène ; le vent halène dans les ajoncs et sur les prêles. La mort monte un hongre pie et borgne aux jambes grêles. Et les trépassés sont pendus par la chevelure, sont pendus par les pieds, à la queue, à l'encolure, l'encolure du hongre borgne qui caracole. La mort chevauche à travers la nuit, comme une folle.

Huile d’olive, mais pas de castor.

Qu’est-ce qui a quatre roues et un million d’ailes ? Un landau contenant le cadavre d’un bébé grouillant de mouches.

L'homme absurde est celui qui ne change jamais. Ou dit plus vulgairement, il n’y a que les cons qui ne changent pas d’avis. Paraît qu'il y avait du monde dans le fossé, l'autre soir, près de la route du Vinland ? M'est avis qu'on n’y arrivera pas. N’cherchez pas à comprendre, c’est un truc entre un poseur de collet et moi. Et pendant ce temps le colporteurs des Ardennes harangue la foule et tente de vendre ses patates à en perdre haleine. C’est qu’il faut bien qu’ils boivent après. La faute au cancan d’Offenbach. On l’or dit pour l’heure du Rhin ou Wagny nous en voudra ?

Pourquoi les gens vont au lit ? Parce que le lit ne viendra pas à eux.

Vinland Saga #125 : lien vers la chapitre


Et ce sera tout pour ce soir. Mon oie est cuite, ce n’est plus un pigeon rôti. Joyeux Noël putain !





par Kit @ 18/08/2016 09:36 pm

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