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LE JOURNAL D'UNE TEAM IMPOSSIBLE

Historie #51 : À ma muse défunte

Écrite par : Kit • Catégorie(s) : Historie • Postée le 03/02/2017 08:40 pm


Bonsoir,

C’est un fait, je n’ose lutter de près avec mon ennemi, car ma paresse est pour moi un titan aux pieds trop sûrs. Je brandis malgré tout, dans une veine tentative, une javeline qui s’égare et va frapper mon orgueil, qui vainement s’est abstenu de combattre jusque là et ne s’est armé pour aucune des deux causes. Le voilà donc obligé contre son gré à prendre part à l’entreprise, et le temps presse déjà avant que le trait ne soit retiré et qu’il ne se vide de son sang, avant de s’effondrer sur le sol. Quels imaginaires, quels mondes mon inspiration parcourut dans ses courses errantes, il serait trop long de le dire ici ; mais cette terre ne suffit pas à mes recherches et la news pourtant doit être écrite. Il ne vous sera donc pas permit de prêter l’oreille à l’écho de ses lieux interdits, ni d’applaudir au chant des forces créatrices ou à leur juste courroux. Mais terrible est la bataille qui se livre habituellement dans ma tête. On me loue à l’occasion pour mes écrits. C’est peu d‘être louer, méritons d’être loués aussi, mais peut-être pas cette nuit. Celle-ci appartient à de terribles démons dont ma paresse n’est que le porte étendard et mon corps entier en frémit, le bruit de leur cohorte se répand à travers la ville et fait le sujet de tous les entretiens parmi les sages, qui eux seuls savent quel ravage se prépare. Il ne faudrait point que la foule des lecteurs se précipite, avide de connaître les derniers haut-faits d’un auteur si renommé, car voilà qu’à ma rencontre arrive Jayjay qui sort de sa demeure, d’un pas que ralentit le poids de sa connivence. Il sait, mais néanmoins me demande quel est le motif qui m’amène. À cette question qui réveille ma culpabilité, je ne peux répondre. Le silence est alors pareil à cette page blanche qui hante mes nuits, où ère le fantôme de mon inspiration passé. Du haut des remparts de mon esprit, je ne pouvais encore apercevoir l’espoir. Que faire ? Car il me faut coucher des mots encore sur cette feuille maudite avant que le doux sommeil ne me caresse de ses ailes bienfaisantes ! Que défile alors à mes yeux ce que produit la mer, la terre et les airs pour que je me nourrisse de leurs images ; afin de produire une escorte bigarrée, digne de notre héros du jour. Comme la mer reçoit dans son sein les fleuves de toute la terre sans apaiser sa soif et absorbe les cours d’eau des contrées lointaines ; comme le feu dans sa violence, qu’aucun aliment ne rebute, consume d’innombrables pièces de bois, toujours plus avide à mesure qu’on lui donne plus de matériaux, d’autant plus vorace qu’ils sont abondants ; ainsi mon imagination s’enflamme et réclame sans cesse et en même temps de nouvelles idées à digérer, à diriger, à arranger pour le plaisir de vôtre lecture. Mais pas ce soir. Pas de finesses dans les mots, ce monstre là est pire que les ennemis que précède ma paresse. Défait j’abandonne et je chute. L’abîme est sans fond...





par Kit @ 03/02/2017 08:40 pm


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