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LE JOURNAL D'UNE TEAM IMPOSSIBLE

Goshiki no Fune : le long du fleuve coulent nos vies

Écrite par : Kit • Catégorie(s) : Goshiki no Fune • Postée le 05/05/2016 09:15 pm


Bonsoir,

Sa main courait sur l’eau d’un geste nonchalant, tandis qu’assit au bord de la jonque, ses doigts s’amusaient à troubler lors de son passage la quiétude de la surface ; créateurs d’un royaume éphémère dont les rides de leurs sillages étaient les ondines messagères. Le paysage sur la berge défilait lui paisiblement au gré de la navigation. Mais soudain, à l’occasion d’une rencontre inopinée avec des rapides, tout s’accéléra. Les arbres sous ses yeux défilèrent alors plus prestement, emportant à leur suite collines et maisons dans une bacchanale effrénée. Impression fugitive, le paysage n’était plus à ce moment-là composé que de tâches de couleurs indistinctes qui s’entremêlaient en une étrange procession. Ainsi défilait la vie, en un long flux ininterrompu et véloce, qui dévorait tout ce qui se trouvait sur les bords du fleuve. File la vie, file le temps, comme la vision de ce paysage qui ne dure qu’un instant. Mais une vie étrangère pour les habitants de la jonque. Un monde auquel ils n’appartiennent pas, qu’ils regardent impassible depuis leur frêle embarcation qui les conduisait vers quelque chose de plus grand, du moins l’espéraient-ils. Regarder l’apparition, regarder la procession de ses vies étrangères, de cette folle vitesse qui emporte déjà au loin ses scènes où il ne pouvait trouver aucune accroche. Ainsi file la vie pour les habitants du bateau aux cinq couleurs.


Sur et sous les eaux


Sa main courait sur l’eau d’un geste nonchalant, tandis qu’assit au bord de la jonque, ses doigts s’amusaient à troubler lors de son passage la quiétude de la surface ; perturbateurs d’un royaume aquatique dont il ne soupçonnait pas l’existence. Au détour d’un tombant se dévoilait pourtant, inopinément, une hauteur recouverte d’algue, fort semblable aux herbes que ses doigts avaient effleuré tant de fois dans sa jeunesse. La lumière du soleil se reflétait au sommet de l’affleurement, jouant à travers le prisme de l’eau et offrant un spectacle de lumière aquicole ne se dévoilant au regard que de rares spectateurs. Mais d’étranges habitants des abîmes se terraient dans le lit du fleuve. Chasseur à l’affut, semeur de mort venant troubler la quiétude de ce paisible le royaume, ils ignoraient tout du tumulte d’en haut, tout comme les habitants de celui-ci ignoraient tout des drames du tréfonds. Deux dimensions, deux faces d’une même pièce, séparées par le fin liseré de la surface de l’eau. Deux mondes qui s’ignorent mais qui s’unissent pourtant inconsciemment, pour porter le bateau aux cinq couleurs le long de ce fleuve et faire vivre ses habitants.





par Kit @ 05/05/2016 09:15 pm


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