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LE JOURNAL D'UNE TEAM IMPOSSIBLE

Snow Ridge - Col enneigé et regrets

Écrite par : Kit • Catégorie(s) : Snow Ridge • Postée le 28/12/2015 11:00 pm


Bonsoir,

La nouvelle ne devrait guère vous surprendre si vous vous souveniez de certains échos du temps jadis. Il sera justement question du passé, des souvenirs anciens, du « bon vieux temps » et des regrets que leur disparition provoque dans la nouvelle œuvre de Hitoshi Iwaaki. L’auteur de Parasite, d’Eurêka ou encore de Historie revient à nouveau chez nous avec Snow Ridge, Sword Dance, un one-shot constitué de deux histoires dont vous proposons de découvrir ce soir le début de la première d’entre-elle. Parue en 2011 chez Kodansha, en voici un petit synopsis.



Le Japon de l'époque Sengoku. Une époque particulièrement explorée en mangas, à travers ses scènes de batailles sanglantes, ses samurai, ses actes de bravoure, d'honneur, de loyauté. Comme souvent, Hitoshi Iwaaki choisit le contrepied de ce traitement courant en dépeignant dans ce tome composée de deux histoires, une société en transition. L'évolution rapide des normes sociales à l'époque opposent les aînés à la jeunesse, les va-t'en guerre aux las des conflits, et l'esprit de clocher aux idées progressistes. La première histoire, Snow Ridge, explore l'évolution du rôle des samurais et des provinces, tandis que la seconde histoire, Sword Dance, décrypte la transition du Kendo d'arme de guerre en art.

Snow Ridge disions-nous donc, où le regret de ce qui n’est plus, de ce qui a changé. En somme un condensé de nos vies. Que l’on se nomme Odysseus, Damippos ou Kajiwara, le temps file et chaque pas est un changement irrémédiable, un voyage vers un autre que nous ne sommes pas encore, alors que nous ne sommes déjà plus celui de l’instant précédent. Les choses changent et nous aussi. Mais parfois ce changement est cause de tourment. Une inadéquation, une infime déviation et nous voilà en train de quitter le sentier des heureux lendemains. Il nous faut reprendre le chemin, rattraper le train en marche mais évoluer en parallèle de cette route qui autrefois était la notre est la source de bien des embarras. De bien des regrets. Comment dès lors garder sa place dans ce monde si mouvant ? Ne peut-on que le regretter ?

J’aurais pu encore vous parler de cet hiver qui ne vient pas, des cols enneigés comme autant de barrages dressés sur notre route mais l’homme au cœur froid le fera mieux que moi. Place à l’histoire désormais. Laissez moi vous dire ceci cependant, juste avant de vous quitter : Le crépuscule de nos vies est toujours plus proche qu’il nous plaît de le croire. Ne regrettez dès lors rien mais profitez des lumières du couchant jusqu’au plus infime et dernier éclat. Aussi dérisoire soit-il, il combattra la noirceur de la mort. Ne guettez ni l’aurore, ni les instants disparues. Profitez seulement de la situation présente.





par Kit @ 28/12/2015 11:00 pm


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